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Comment une direction informatique a unifié ses outils de supervision

Comment une direction informatique a <span class='blue'>unifié ses outils</span> de supervision
23 Octobre 2025

Une supervision fragmentée qui freine la visibilité

Dans un grand groupe international, la Direction des Systèmes d’Information (DSI) possédait une vingtaine d’outils de supervision informatique. Au fil des années, chaque équipe (réseau, serveurs, applications, sécurité…) avait adopté sa propre solution de monitoring, en plus des outils disparates choisis par les filiales de pays différents et ceux hérités de la croissance externe du groupe. Cette prolifération d’outils engendrait des coûts croissants, une complexité opérationnelle et une visibilité morcelée sur l’état réel du système d’information. Comment cette DSI a-t-elle réussi à réduire ses coûts IT et à améliorer sa qualité de service ? Voici son parcours, des défis initiaux jusqu'aux bénéfices constatés après avoir choisi d’unifier ses outils de supervision avec ServicePilot.

Avant le projet d’unification, le monitoring du SI était fragmenté entre de multiples logiciels spécialisés, ce qui compliquait l’obtention d’une vision d’ensemble cohérente. Certaines pannes critiques passaient sous le radar jusqu’à impacter les utilisateurs car les données de supervision étaient éparpillées. Cette situation où "les données sont partout, mais la visibilité réelle manque" nuisait à la réactivité des équipes. Résultat : du temps perdu à jongler entre les consoles et des difficultés à corréler des symptômes provenant de domaines différents. Ces "outils en silos" entraînaient une réponse plus lente aux incidents, une observabilité déconnectée créant des doublons d’effort et retardant la résolution des problèmes. L’entreprise subissait ainsi des angles morts de supervision – des problèmes systémiques pouvaient passer inaperçus faute d’une vue unifiée – et une duplication des alarmes qui ajoutait du bruit au lieu d’aider à la décision.

Garantir 99,99 % de disponibilité exige une vue consolidée

La DSI avait des objectifs de disponibilité très élevés pour les applications stratégiques, visant le fameux "4 neuf" (99,99 % de disponibilité). Pour donner un ordre d’idée, 99,99 % de disponibilité ne tolère qu’environ 4 minutes d’arrêt par mois (soit moins d’une heure d’indisponibilité sur l’année). Atteindre un tel niveau de service avec une myriade d’outils hétérogènes relevait de la gageure. En effet, assurer une disponibilité quasi totale suppose de détecter et résoudre proactivement le moindre incident avant qu’il n’entraîne une interruption de service.

Or, sans vue consolidée, il est difficile d’identifier rapidement la cause racine d’une dégradation de performance. Un exemple concret : une application en panne peut trouver son origine dans un composant réseau, un serveur défaillant ou un certificat expiré – autant d’éléments surveillés par des outils distincts. Chaque minute passée à rassembler le puzzle des métriques provenant de différents tableaux de bord prolongeait potentiellement le temps d’indisponibilité.

C’est pourquoi la DSI a conclu que pour tenir son SLA de 99,99 %, elle lui fallait unifier la supervision dans un outil central offrant une vision globale. Les experts du secteur conseillent de réduire le foisonnement d’outils pour améliorer la fiabilité : atteindre une haute disponibilité ne nécessite pas des dizaines d’outils, au contraire il faut minimiser la prolifération des outils. En clair, la consolidation des données de monitoring dans une seule plateforme aide à repérer plus vite les signaux faibles et à intervenir avant que les problèmes n’affectent les utilisateurs. Une supervision unifiée était donc le prérequis pour maintenir une disponibilité irréprochable.

Choisir un outil unique pour remplacer des solutions disparates

Fort de ce constat, la DSI a lancé un chantier de rationalisation des outils de monitoring. L’objectif : remplacer les multiples solutions par une plateforme unique capable de tout superviser, du réseau aux applications, en passant par le cloud et la sécurité. Après une étude de marché, le choix s’est porté sur ServicePilot, un outil de monitoring unifié et d’observabilité couvrant l’ensemble du SI. Cette décision s’inscrivait dans une tendance de fond de la DSI : éliminer le foisonnement de logiciels redondants. Il s’agissait de consolider les outils de supervision fragmentés au sein d’une plateforme unifiée. En remplaçant plusieurs produits spécialisés (supervision réseau, APM, serveurs, Cloud, analyse de logs…) par ServicePilot, la DSI visait une simplification radicale de son écosystème.

Les équipes ont pu remodéliser la supervision de leur système d'information avec les concepts de ServicePilot pour bénéficier des cartographies, des tableaux de bord standards et de nouvelles règles d’alertes, tout en désactivant au fur et à mesure les anciens outils. Bien qu’un changement de cette ampleur puisse être délicat, la simplicité d’implémentation de la solution a permis une adoption fluide. ServicePilot a été déployé en parallèle en quelques jours seulement, permettant aux équipes de la DSI d'effectuer la transition en quelques semaines en fonction des spécificités de chaque outil migré. Le logiciel est rapidement devenu le point central de supervision une fois la confiance des équipes établie. Le résultat : là où plusieurs consoles isolées coexistaient, l’entreprise dispose désormais d’un seul écran de contrôle ("single pane of glass") agrégeant tous les indicateurs de performance et de disponibilité.

Plus d’efficacité opérationnelle avec la synergie des équipes IT

L’unification des outils a eu un impact notable sur l’organisation des équipes IT. Auparavant, chaque équipe travaillait de manière cloisonnée avec son propre outil et ses indicateurs, ce qui entretenait la culture en silos. Désormais, avec une plateforme commune, les différentes spécialités (réseau, systèmes, devOps, etc.) partagent la même méthodologie et la même source d’information. Cette vue partagée a favorisé une véritable synergie entre les équipes IT. En réunion de crise, tout le monde regarde les mêmes tableaux de bord ServicePilot, ce qui facilite le diagnostic collaboratif des incidents. Plus besoin que chaque équipe défende la validité de son outil ; la donnée est unifiée et fait foi pour tous.

Les bénéfices de cette collaboration accrue sont multiples. D’une part, la résolution des problèmes est plus rapide car chacun peut apporter son expertise sur un même outil central. D’autre part, cela a cassé le cycle des "renvois de balle" entre équipes : face à un incident, on évite le ping-pong des responsabilités puisque tous voient l’ensemble de la chaîne de service. Le fait de corréler toutes les données de performance au sein d’un outil unique simplifie grandement l’analyse des causes d’incidents et "permet de briser les silos IT en promouvant la collaboration" entre professionnels. Concrètement, la DSI a constaté une amélioration de l’efficacité opérationnelle : les experts autrefois cloisonnés travaillent conjointement, ce qui optimise l’utilisation des ressources et des compétences. Le partage d’une plateforme commune a également homogénéisé les pratiques et le vocabulaire autour de la supervision, rendant les échanges plus fluides.

Moins de faux positifs grâce à des corrélations plus intelligentes

L’un des problèmes majeurs avec la multitude d’outils précédents était le bruit d’alertes constant. Chaque système générait ses notifications, souvent pour le même événement, sans coordination. Par exemple, une panne de base de données pouvait déclencher à la fois une alerte côté application (erreur de requête), une alerte infrastructure (serveur en erreur) et une alerte côté réseau (port non joignable). Sans corrélation intelligente, ces outils isolés envoyaient une tempête d’alertes redondantes pour un seul et même incident. Les équipes de supervision devaient alors manuellement faire le tri et recouper les informations pour comprendre l’origine du problème ("Root Cause Analysis"), ce qui prenait du temps et risquait de noyer l’alerte critique dans le bruit.

En unifiant la supervision avec ServicePilot, la DSI a pu réduire drastiquement ces faux positifs. La plateforme intègre des algorithmes avancés de corrélation d’alertes, permettant de regrouper les notifications pertinentes et de filtrer les redondances. Les équipes peuvent ainsi se concentrer sur les incidents réels, améliorant leur efficacité et réduisant le temps moyen de résolution.

Réduction des coûts et amélioration de la perception client

Ce projet a eu un impact positif significatif sur les coûts et la satisfaction des utilisateurs. En rationalisant tout sur ServicePilot, l’entreprise a pu réduire son TCO (coût total de possession) drastiquement. La DSI estime que le retour sur investissement est rapide : non seulement les coûts directs des outils ont chuté, mais l’efficacité opérationnelle accrue a réduit les pertes liées aux incidents et aux temps d’arrêt.

Au niveau de l’amélioration de la perception client, qu’il s’agisse de clients internes (utilisateurs métiers) ou externes, la DSI a gagné en crédibilité. La stabilité renforcée et la diminution des pannes visibles ont amélioré la satisfaction des utilisateurs finaux. Une supervision unifiée et proactive se traduit concrètement par moins de downtime et de meilleures performances, ce qui renforce la confiance des métiers dans l’IT.

Enfin, ce projet a eu un impact positif sur l’image de la DSI elle-même au sein de l’entreprise. En menant à bien la consolidation des outils, le DSI a démontré sa capacité à innover et à optimiser les ressources. La DSI est passée du rôle de centre de coût subissant des incidents à celui de partenaire stratégique fiable, grâce à un SI plus résilient et efficient. En unifiant les outils de monitoring avec ServicePilot, cette DSI a non seulement réduit ses coûts IT, mais elle a également posé les bases d’une organisation plus agile et réactive, au bénéfice des utilisateurs et de la performance globale de l’entreprise. Les leçons de cette réussite peuvent inspirer toute direction informatique cherchant à faire mieux avec moins : parfois, moins d’outils c’est mieux. Les faits montrent qu’une plateforme unifiée bien choisie peut apporter à la fois des économies substantielles et une amélioration du service rendu. C'est un véritable win-win pour la DSI et l'ensemble des collaborateurs du groupe dont les activités dépendent de plus en plus de l'informatique avec des performances intrinsèquement liées.

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